La France dit adieu au dernier «poilu»
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La France dit adieu au dernier «poilu»
La France dit adieu au dernier «poilu»
Lazare Ponticelli, l'ultime combattant français de la guerre de 1914-1918, s'est éteint mercredi à l'âge de 110 ans. Il était le représentant des 8,4 millions de «poilus», mais aussi de 5,25 millions de soldats italiens.
Il était le «der des ders», l'ultime héros français de cette Grande Guerre qui décima la jeunesse du continent européen au début du XX e siècle. Lazare Ponticelli est décédé, mercredi à 12 h 45, au domicile de sa fille au Kremlin-Bicêtre, près de Paris. Lui, l'immigré italien engagé dans la Légion étrangère en août 1914 en «trichant sur son âge» il avait alors 16 ans s'en est allé à l'âge de 110 ans. Un hommage national lui sera rendu lundi aux Invalides. Avec son décès, c'est une page d'Histoire de France qui se referme.
Quel destin que celui du dernier des «Poilus», ultime combattant à avoir respiré l'odeur âcre de la poudre et du gaz dans les tranchées de l'Argonne et de Verdun. Mille fois célébré, mille fois raconté, Lazare Ponticelli n'en finissait pas de témoigner de son passage sur les champs de bataille d'un des conflits les plus meurtriers de l'Histoire. «Au nom de mes camarades morts dans cette horreur de la guerre et auxquels j'ai promis de ne jamais les oublier», expliquait-il encore à l'occasion de la célébration de ses 110 ans en décembre à la Cité de l'immigration. Une tâche qui s'était faite plus lourde depuis janvier dernier et la disparition de son frère d'armes Louis de Cazenave, 110 ans également. Lazare, dont la vie s'est étalée sur trois siècles, ne lui aura survécu qu'un mois et demi.
Il y a plus de cent ans que le petit garçon, né en décembre 1897 dans les montagnes d'Émilie-Romagne en Italie, avait débarqué, seul, gare de Lyon à Paris. Fils de la misère à une époque où des millions d'Italiens prennent le chemin de l'exode, l'enfant est alors âgé de 9 ans. Son père vient tout juste de mourir et une partie de sa famille, dont sa mère, vit en France, «ce paradis où l'on mange», comme le décrivent alors les immigrés. Perdu, il erre trois jours et deux nuits dans les rues de ce pays inconnu dont il ne parle pas la langue avant d'être recueilli par un couple d'hôteliers italiens. Mais le gamin est débrouillard et il finit par retrouver la trace de sa famille. Ses deux frères, Céleste et Bonfils, sont installés à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), comme la grande majorité de la communauté italienne de l'époque en région parisienne. Une période difficile où le jeune garçon enchaîne les petits boulots et dort parfois dans la rue. La vie est dure mais pas autant que dans les montagnes de Cordani, son village d'origine, entre Parme et Plaisance.
En 1913, Lazare Ponticelli monte sa petite entreprise de ramonage avec un ami italien. Il a alors 16 ans. Titulaire d'un permis de travail, il livre aussi du charbon, vend des journaux à la criée. Mais l'Histoire ne lui laisse pas le temps de savourer ces quelques mois de bonheur. Quand en août 1914, les nations européennes jettent sur les champs de bataille des millions de jeunes hommes, Lazare l'Italien s'engage au Ier régiment de la Légion étrangère en mentant sur son âge. «J'ai voulu défendre la France, parce qu'elle m'avait donné à manger. C'était une manière de dire merci», expliquait-il encore il y a quelques mois.
«Merci pour mes quatre enfants»
L'adolescent est envoyé sur le front de l'Aisne où il retrouve son frère Céleste. Les premiers mois de combat sont meurtriers mais le garçon fait preuve d'un courage exemplaire. En Argonne, calé dans les tranchées pour s'abriter de la mitraille allemande, il entend un blessé crier : «Venez me chercher, j'ai une jambe coupée». L'homme hurle sa douleur, allongé dans le no man's land, entre les lignes françaises et allemandes. Les brancardiers refusent de s'y rendre, de peur d'être tués. Alors, le soir tombé, Lazare sort de sa tranchée et va le chercher. «Quand les brancardiers ont commencé à l'emmener, il a crié : «Arrêtez, arrêtez !» Il a fait un effort pour se relever, puis il m'a attrapé par le cou. Et il m'a embrassé en me disant : «Merci pour mes quatre enfants» J'ai cherché à savoir ce qu'il était devenu. Je ne l'ai jamais su», racontait-il en 2005.
La guerre, elle, continue. Les morts se succèdent à un rythme effrayant : 900 soldats français meurent en moyenne chaque jour durant les quatre années de conflit. Affecté près de Verdun en mai 1915, Lazare le «rital» est soudain démobilisé. L'Italie vient à son tour d'entrer en guerre et en vertu d'un accord entre les deux pays, la France doit renvoyer tous ses combattants italiens vers leur patrie d'origine. Le jeune homme entame alors sa deuxième guerre, au sein de l'armée transalpine.
Comme si l'Histoire s'était amusée à faire de lui un témoin privilégié de ses soubresauts, Lazare est affecté parmi les chasseurs alpins, les «Alpini», face aux Autrichiens. «Beaucoup de mes camarades du Tyrol italien parlaient allemand. Alors nous nous sommes mis d'accord pour cesser les combats». Au moment où Français et Allemands fraternisent dans les tranchées de Verdun, lui organise des patrouilles communes entre ennemis d'hier dans les Alpes. Le commandement italien sanctionnera sa compagnie en l'envoyant combattre une unité d'élite en Slovénie. Lazare y sera gravement blessé avant d'être démobilisé en 1920 et de rentrer en France. Avec ses deux frères, il monte une entreprise de montage et d'entretien de cheminées d'usine qu'ils spécialiseront ensuite dans le raffinage du pétrole et la tuyauterie. Elle emploie aujourd'hui encore 4 000 salariés. Lazare Ponticelli était aussi l'un des derniers des 5,25 millions de combattants italiens de la Première Guerre mondiale. Naturalisé en 1939, c'est de la France que Lazare Ponticelli recevra finalement l'hommage national en début de semaine prochaine.
Source : http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/03/13/01001-20080313ARTFIG00123-la-france-dit-adieu-au-dernier-poilu.php
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Dommage que certains, tel Libération, fassent de la politique sur le dos de ce poilus :
Oubliant un peu vite que si Lazarre à obtenu un naturalisation amplement méritée c'est justement parce qu'il avait plus que largement prouvé son attachement au pays puisqu'engagé à 16 ans (en mentant sur son âge réel) dans la légion pour défendre son pays d'adoption, que toute sa vie il fut un fervent patriote parfaitement intégré, il y a une légère différence avec l'immigration actuelle où malheureusement seuls les aspects financiers et économiques motivent des immigrés qui, hélas, bien souvent ne veulent pas vraiment adhérer aux valeurs républicaines et au pays qui les accueille à l'image du dernier match de foot France-Algérie où la Marseillaise est sifflée, en France, par un public majoritairement composé de fils, de petit fils d'immigrés qui, selon leurs propres dires, soutiennent drapeau algérien à la main "leur pays" ; terriblement révélateur !
Mais laissons-là la polémique et rendons hommage à Lazarre et à tous les poilus de la der des ders.
C’était un Italien, un immigré, un sans-papiers. Un sans-le-sou. Un tout p’tit gars. Un enfant de 9 ans fuyant un pays natal où l’on crevait la dalle....
....Hier Nicolas Sarkozy lui a rendu hommage. Au nom de la Nation. Il est vrai que Lazare, en 1939, avait obtenu ses papiers…
Source : http://www.liberation.fr/actualite/societe/315339.FR.php
Oubliant un peu vite que si Lazarre à obtenu un naturalisation amplement méritée c'est justement parce qu'il avait plus que largement prouvé son attachement au pays puisqu'engagé à 16 ans (en mentant sur son âge réel) dans la légion pour défendre son pays d'adoption, que toute sa vie il fut un fervent patriote parfaitement intégré, il y a une légère différence avec l'immigration actuelle où malheureusement seuls les aspects financiers et économiques motivent des immigrés qui, hélas, bien souvent ne veulent pas vraiment adhérer aux valeurs républicaines et au pays qui les accueille à l'image du dernier match de foot France-Algérie où la Marseillaise est sifflée, en France, par un public majoritairement composé de fils, de petit fils d'immigrés qui, selon leurs propres dires, soutiennent drapeau algérien à la main "leur pays" ; terriblement révélateur !
Mais laissons-là la polémique et rendons hommage à Lazarre et à tous les poilus de la der des ders.
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Avec lui s'en va le témoin d'un passé révolu mais qui a beaucoup compté - et de façon dramatique - dans notre Histoire.
C'est grâce à des héros comme lui, courageux et dévoués, prêts à donner leur vie pour la patrie et la liberté, que la France a pu rester indépendante.
Cet homme était un exemple pour tous et mérite bien les honneurs qu'on lui rend.
Combien, aujourd'hui, seraient encore capables de tels actes de bravoure ?
Je crois que, si nous nous retrouvions dans ce genre de situation, beaucoup ne suivraient pas son bel exemple et prendraient plutôt la poudre d'escampette vers des lieux plus paisibles.
C'est grâce à des héros comme lui, courageux et dévoués, prêts à donner leur vie pour la patrie et la liberté, que la France a pu rester indépendante.
Cet homme était un exemple pour tous et mérite bien les honneurs qu'on lui rend.
Combien, aujourd'hui, seraient encore capables de tels actes de bravoure ?
Je crois que, si nous nous retrouvions dans ce genre de situation, beaucoup ne suivraient pas son bel exemple et prendraient plutôt la poudre d'escampette vers des lieux plus paisibles.
Elsa- Nombre de messages : 470
Date d'inscription : 27/10/2007
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
J'avoue bien humblement que je ne suis pas certain d'avoir le même courage.
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Il est difficile de savoir de quoi l'on est capable, tant que l'on est pas mis au pied du mur.
Il est parfois arrivé, au cours de l'histoire, que des lâches se conduisent en héros et que des courageux se muent en pleutres.
Perso je ne puis dire qu'une seule chose, c'est que j'essaierais de faire de mon mieux, selon les circonstances.
Mais, comme je ne suis pas pusillanime, j'espère quand même que j'oserai aller au devant du danger pour défendre notre pays, car je ne supporterais pas qu'on l'attaque, du moins sans raison valable.
Il est parfois arrivé, au cours de l'histoire, que des lâches se conduisent en héros et que des courageux se muent en pleutres.
Perso je ne puis dire qu'une seule chose, c'est que j'essaierais de faire de mon mieux, selon les circonstances.
Mais, comme je ne suis pas pusillanime, j'espère quand même que j'oserai aller au devant du danger pour défendre notre pays, car je ne supporterais pas qu'on l'attaque, du moins sans raison valable.
Elsa- Nombre de messages : 470
Date d'inscription : 27/10/2007
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Bon, pourvus que je n'ai jamais a prouver quoique ce soit en la matière !
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
En dehors des têtes brûlées va-t-en guerre, on est beaucoup à se dire la même chose que vous ;
pas seulement par crainte personnelle pour soi et surtout pour les siens, mais aussi par dégoût de la violence et de faire du mal à autrui.
pas seulement par crainte personnelle pour soi et surtout pour les siens, mais aussi par dégoût de la violence et de faire du mal à autrui.
Elsa- Nombre de messages : 470
Date d'inscription : 27/10/2007
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
C'est clair!
Je pense un peu comme Roy de se point de vue là!
C'est 1 peu comme pr le thème de l'agression par ex. : au cas où je me faisais agresser, je pourrais par ex. suivre des cours de self-défense pr me défendre ... Mais qui dit que le jour où je me faisais vraiment agresser, j'aurais le réflexe d'utiliser ces acquis ?
Je trouve que c'est 1 peu la même chose lorsqu'on pense à 1 "prochaine guerre que l'on espère pas". Càd qu'on se dit qu'on sera vaillant et très courageux face à l'ennemi etc. mais, en réalité, ds sa tête, je pense que très peu de pers. le sont.
Je pense un peu comme Roy de se point de vue là!
C'est 1 peu comme pr le thème de l'agression par ex. : au cas où je me faisais agresser, je pourrais par ex. suivre des cours de self-défense pr me défendre ... Mais qui dit que le jour où je me faisais vraiment agresser, j'aurais le réflexe d'utiliser ces acquis ?
Je trouve que c'est 1 peu la même chose lorsqu'on pense à 1 "prochaine guerre que l'on espère pas". Càd qu'on se dit qu'on sera vaillant et très courageux face à l'ennemi etc. mais, en réalité, ds sa tête, je pense que très peu de pers. le sont.
Alpaga- Nombre de messages : 243
Age : 42
Date d'inscription : 10/11/2007
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Elsa a écrit:Il est parfois arrivé, au cours de l'histoire, que des lâches se conduisent en héros et que des courageux se muent en pleutres.
Cela arrive plus souvent qu'on ne le croit !
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Stans a écrit:Elsa a écrit:Il est parfois arrivé, au cours de l'histoire, que des lâches se conduisent en héros et que des courageux se muent en pleutres.
Cela arrive plus souvent qu'on ne le croit !
J'chuis peut-être un héros potentiel...
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Tu es déjà un héros des films Marcywood en attendant mieux !
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Stans a écrit:Tu es déjà un héros des films Marcywood en attendant mieux !
Ce qui est bien au cinéma c'est que les morts se relèvent aprés le "couper" final !
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Oui, c'est vrai.
En tout cas, une fois de plus, je regrette que l'on fasse plus honneur aux morts qu'aux vivants car ils ne sont plus là pour en profiter.
En tout cas, une fois de plus, je regrette que l'on fasse plus honneur aux morts qu'aux vivants car ils ne sont plus là pour en profiter.
Elsa- Nombre de messages : 470
Date d'inscription : 27/10/2007
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Mais il n'y a plus de vivants puisque le dernier Poilu est décédé !
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Je parle en général.
Je ne comprends pas que l'on attende le décès des gens pour leur rendre hommage (quel que soit leur domaine) au lieu de le faire du temps de leur vivant..
Je ne comprends pas que l'on attende le décès des gens pour leur rendre hommage (quel que soit leur domaine) au lieu de le faire du temps de leur vivant..
Elsa- Nombre de messages : 470
Date d'inscription : 27/10/2007
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
L'intéressé ne voulait pas que l'on fasse du show autour de sa personne de son vivant et il n'avait accepté les funérailles nationales qu'à la condition expresse qu'elles soient collectives.
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Stans a écrit:L'intéressé ne voulait pas que l'on fasse du show autour de sa personne de son vivant et il n'avait accepté les funérailles nationales qu'à la condition expresse qu'elles soient collectives.
C'est tout à son honneur.
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Et dire qu'en 1915 les gendarmes français l'amenèrent de force en Italie pour se faire intégrer dans l'armée italienne afin de se battre contre les Autrichiens lui qui avait choisi la Légion Étrangère dès 1914 ! De plus, il voulut rempiler en 1939 mais il fut considéré comme trop âgé (42 ans) ! Cet homme m'est sympatique !
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Un vrai patriote, plus que bon de nombre de français de naissance !
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Malgré sa modestie, cet homme mérite qu'on lui érige un monument !
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Stans a écrit:Malgré sa modestie, cet homme mérite qu'on lui érige un monument !
A lui et à ses compagnons qui n'ont pas forcément eut la chance soit de revenir de la grande guerre soit de finir centenaire.
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
C'est pourquoi il y a un monument aux morts dans chaque villages de France en leur honneur.
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Certes mais les passants font-ils attention aux noms gravés sur ces monuments ? Et à leur nombre ?
Re: La France dit adieu au dernier «poilu»
Stans a écrit:Certes mais les passants font-ils attention aux noms gravés sur ces monuments ? Et à leur nombre ?
Personnellement j'ai pris le temps, plusieurs fois et en divers lieux de lire les noms inscrits sur ces monuments.
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