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Napoléon 1er et polémiques - 1ère partie

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Napoléon 1er et polémiques - 1ère partie Empty Napoléon 1er et polémiques - 1ère partie

Message  Roy Sam 3 Nov - 13:39

Napoléon 1er et polémiques - 1ère partie Napoleonparlouisdavidme5


Suite à la polémique concernant le rétablissement de l'esclavage par Napoléon 1er qui a fortement eclipsé la célébration du bi-centenaire de la victoire d'Austerlitz du 2 Décembre 1805 par l'Empereur, je voudrais partager avec vous ce texte plein de bon sens qui s'attache à rétablir quelques vérités historiques et à faire oeuvre de pédagogie en resituant le contexte de l'époque et en rappelant aux esprits étroits qu'il faut se garder de juger l'Histoire avec notre regard contemporain :


Comment exprimer l’indignation et la colère qui me gagnent à la lecture des propos révisionnistes et polémiques qui, partout, ces derniers jours, jouent de l’amalgame et du mensonge éhonté, le tout teinté d’ignorance et d’un esprit de malhonnêteté intellectuelle, pour vouer aux gémonies tout un pan de notre histoire, et assimiler Napoléon à Hitler.

Les hommes de cœur se doivent de dénoncer avec vigueur cette honteuse entreprise et c’est ce que je vais, humblement, m’employer à faire.
La meilleure façon de combattre la calomnie, c’est encore d’en revenir au faits. Alors pour ceux que la lecture de quelques lignes d’histoire ennuie et décourage, je leur reconnaît le droit souverain de s’épargner cette peine, mais leur rappelle aussi que l’honnêteté intellectuelle leur commande alors de se taire.

Quelle est la situation quand Bonaparte prend le pouvoir ?

Rappelons tout de même que ce n’est qu’en 1786 que la corvée royale est abolie par Louis XVI et qu’en 1787 qu’il affranchit les serfs de ses domaines. La liberté et l’égalité… tout cela est encore très moderne.
Louis XVI avait même envisagé en 1774 d’abolir « l’esclavage des noirs » en indemnisant les propriétaires… mais il avait renoncé face à une opposition féroce.
L’Assemblée Constituante ne va pas abolir l’esclavage lors de la nuit du 4 Août… bien qu’elle vote l’abolition des privilèges faisant des Français des citoyens libres et égaux en droits et devoirs… en métropole. Il faut attendre le 3 février 1794 pour que soit votée l’abolition de l’esclavage.

Le problème… c’est qu’à l’époque, les distances ne sont pas les mêmes. L’éloignement des colonies rend les choses très difficiles. De plus, les Anglais constituent une menace permanente pour ces territoires que la République, puis le Directoire, aux finances éprouvées, engagés aux frontières et à la marine délabrée, ne peuvent plus défendre comme il se doit.
L’abolition votée à Paris n’a pas été nécessairement suivie d’effets.
A Saint-Domingue, Toussaint Louverture a certes repoussé les Anglais, mais la situation demeure problématique. Après avoir redistribué les richesses des anciens planteurs (tous massacrés) entre lui et ses seconds, c’est le travail forcé qu’il institue (ce qui ne change rien dans les faits pour les anciens esclaves) et organise un régime autoritaire et personnel, quasi-monarchique (l’abolition avait été effective en 1793, mais en 1798 il ordonne à la police et à gendarmerie d’assujettir tous les cultivateurs au travail). A vrai dire, il semble que les principes des lumières et les idées de la Révolution n’eurent pas une grande influence sur ces hommes qui prenaient la Révolution pour une « affaire de blancs ». Ce qui explique le fait que Toussaint décida d’établie un système analogue à celui qui avait précédé, tout aussi inique et inégalitaire, mais à l’envers. Il demeurait lui-même un homme d’Ancien Régime, ayant été propriétaire de terres après avoir été affranchi, et a employé des esclaves. Le régime est une oligarchie dominée par une caste de riches planteurs et de militaires. Le système économique archaïque institutionnalise le travail forcé et la répression. La traite est maintenue dans sa constitution très ambiguë. La proclamation d’indépendance par rapport à au gouvernement central que constitue cette constitution qui ne fait nulle part mention d’un rattachement à celle-ci est la raison pour laquelle Bonaparte y envoie Leclerc.
A la Martinique, Sainte Lucie et Tobago, l’esclavage n’a pas été aboli, car sous domination anglaise (l’Angleterre craignait la contagion des idées abolitionnistes à ses propres colonies).
A la Guadeloupe, l’abolition a donné lieu à des luttes sanglantes, et l’ordre ne fut rétabli que de façon précaire, avant de resombrer dans l’anarchie.
La Réunion et l’Île de France (future Île Maurice) ont ignoré totalement la législation révolutionnaire et ont maintenu l’esclavage.
Seules la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique ont donc réalisé l’abolition… et leur situation économique est désastreuse.

Quelle est l’opinion personnelle de Bonaparte ? Tout porte à croire qu’il est du côté des progressistes. Ses options philosophiques, ses options politiques dans sa jeunesse et sa carrière sous la Révolution notamment. Tout cela est réaffirmé quelques jours après le coup d’Etat qui le porte au pouvoir aux élus de Saint-Domingue : « [Les consuls] vous déclarent que les principes sacrés de la liberté et de l’égalité des Noirs n’éprouveront jamais parmi vous d’atteinte ni de modification ».
Mais d’une part, il faut compter sur l’influence du « parti créole », considérable dans l’administration et les assemblées du régime, dont Joséphine elle-même est proche, qui souhaite un retour à l’ordre ancien dans les colonies.
Et d’autre part, sur des considérations géostratégiques rendues plus pressantes du fait de la rivalité avec l’Angleterre. Comment ramener l’ordre et la prospérité dans ses territoires de l’autre bout du monde ? La France ne pouvait pas se payer le luxe de perdre le contrôle de ces relais de son influence et son pouvoir, indispensable à sa souveraineté maritime et commerciale.

La paix avec l’Angleterre a pour conséquence de ramener dans le giron de la France des colonies où l’esclavage avait été maintenu sous l’occupation. Alors que faire ? Bonaparte ne dispose ni assez d’hommes de troupe, ni des fonds nécessaires pour financer une transition dans l’ordre vers un régime de travail réglementé et obligatoire comme celui qui avait temporairement succédé à l’esclavage en Guadeloupe et l’affranchissement avec dédommagement envisagé par Louis XVI en son temps. Encore une fois, l’éloignement complique les choses.
Dans un premier temps, le Premier Consul opte pour une dualité de systèmes : maintien de l’abolition partout, sauf à la Martinique, Tobago et Sainte Lucie qui nous sont rendues par les Anglais et où l’abolition ne sera pas étendue.
L’idée de Bonaparte est une transition graduelle vers l’abolition définitive. Il ne veut pas revenir sur la liberté accordée aux affranchis, mais il pense que les européens ne disposent pas de la constitution leur permettant de travailler dans ces climats (comme tous ses contemporains le pensent aussi). Il faut donc qu’il trouve un moyen de faire en sorte que les populations nouvellement libres continuent de constituer une main d’œuvre effective : en faire des travailleurs, d’abord enrégimentés et percevant un salaire au-delà du stricte nécessaire à leur subsistance. Certains historiens soulignent qu’à l’instar du penseur libéral Adam Smith, l’idée que le travail de l’esclave est celui qui coûte le plus cher fait son chemin. Mais le Sénat désapprouve une dualité de régimes… Alors, sous la pression des conseillers et de ses proches, il opte pour le rétablissement général de l’esclavage, l’interdiction des mariages mixtes, l’interdiction pour les esclaves de venir en Métropole… sauf pour les souvent nombreux affranchis qui avaient fait preuve de dévouement envers la République, qui demeurent libres.

C’est donc sous l’influence d’un parti réactionnaire et coupé des réalités de la situation dans les îles, que Bonaparte, soucieux avant tout de rétablir l’autorité effective du gouvernement sur ces territoires, de relancer l’activité des plantations et renforcer l’influence de la France à partir de ces colonies, décide d’une mesure qui ne correspond pas à ses vues.
Cette décision tactique, à court terme, qui satisfait son entourage est une erreur politique majeure en ce qu’elle va replonger la France, qui sort tout juste de la Révolution, dans une guerre fratricide. Elle prive par ailleurs l’Empire du soutien d’une population locale qui aurait été fort utile lors de la confrontation avec l’Angleterre.
Napoléon avait perdu l’occasion de faire, pour le plus grand bien de la France et des valeurs que partout ailleurs il défendait, ce que les Etats-Unis ne feront qu’en 1865…

Dans les faits, puisque l’esclavage n’avait jamais été aboli à la Réunion, l’Ile de France et Rodrigue… rien ne change.
Seule la Guadeloupe, la Guyane et Saint-Domingue (après la mort de Leclerc qui ne se résoudra pas à revenir sur ses promesses données du temps de l’abolition) sont affectés par ce rétablissement. Cette mesure entraînera la perte de Saint-Domingue pour la France.

Finalement, l’Angleterre, qui avait décrété l’interdiction de la traite négrière (qui n’avait jamais cessé pendant la période révolutionnaire) en 1806, ce qui provoqua la ruine de certaines colonies françaises du fait de la domination britannique des mers, fit inclure dans le traité de Paris de 1814 des dispositions forçant la France à renoncer complètement à ce trafic dans un délais de cinq ans. En 1815, Napoléon, de retour au pouvoir, décide de prononcer immédiatement la suppression de la traite et l’interdiction de la vente d’esclaves dans les colonies… condamnant logiquement l’esclavage à moyen terme.

En conclusion, on comprend que comme plus tard lors du processus de décolonisation, la France fait preuve d’une totale incompétence à gérer des changements radicaux avec tempérance, sagesse et prudence. L’abolition lointaine et abstraite de l’esclavage depuis Paris a entraîné de nombreuses violences, réactions, soulèvement et résistance, alors que nous étions en temps de guerre, de la part de partis antagonistes dans ces colonies. Le chaos qui régnait était intolérable pour le Premier Consul. Celui-ci finit par réagir en homme de son temps, sans pour autant, très clairement, renoncer à effectuer une transition plus lente. Il fut secondé par des administrateurs et responsables locaux incompétents et irresponsables qui souvent plongèrent ces îles dans le chaos et des militaires, qui bien que héros de la révolution, se révélèrent être des brutes épaisses trop zélées. L’exemple de Saint-Domingue est éloquent. Il s’agit d’une île où le parti des blancs propriétaires et celui des affranchis propriétaire sont rivaux mais partagent un goût de l’indépendance par rapport à la métropole. La transition devait se faire en douceur pour éviter un embrasement inévitable. Quant à la Guadeloupe, elle connut bien des troubles et des convulsions avant même le rétablissement de l’esclavage.
Quant aux violences qui furent commises à l’occasion de la reconquête des territoires et du rétablissement de l’ordre, elles n’ont, tristement, rien d’exceptionnel pour l’époque et rappellent les épisodes vendéens ou espagnols. Des horreurs furent d’ailleurs commises dans les deux camps.
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Napoléon 1er et polémiques - 1ère partie Empty Napoléon 1er et polémiques - 2de partie

Message  Roy Sam 3 Nov - 13:43

Mais au-delà de la question de l’esclavage, la question fondamentale que nous devons nous poser à l’occasion de cette polémique, c’est de savoir comment il convient de traiter l’Histoire.
Y’a-t-il un sens à vouloir juger les générations et les hommes des siècles passés à l’aune de nos valeurs et sensibilités modernes ?
Entendons-nous, personne en France aujourd’hui, même parmi ceux qui souhaiteraient voir accorder justice aux hommes de l’époque impériale, n’éprouve la moindre tendresse envers l’esclavage et la traite.
Humaniste moi-même, ces procédés me font horreur. Personne n’aurait l’indécence de vouloir minimiser les peines et crimes subis par les populations victimes de ces fléaux dont les cicatrices ne sont pas encore tout à fait guéries.

Simplement, il faut savoir faire preuve d’humilité. Les hommes qui nous ont précédé les siècles passés n’étaient, en général, ni pires ni meilleurs que nous. Médiocre, tels que nous-mêmes, ils comptaient sans doute, la même proportion d’esprits éclairés et de brutes. La marche du progrès en revanche est constante, et c’est tous ensemble collectivement que nos mœurs et nos pratiques se sont civilisées.
A Rome, les populations les plus sophistiquées se délectaient de spectacles barbares dont souvent enfants et femmes étaient victimes. Jeux du cirque et premiers chrétiens… Rien de choquant à l’époque. Faut-il pour autant vouer aux gémonies l’œuvre de la civilisation Romaine ? Oublier qu’il faudra à l’Occident barbare des siècles pour retrouver le degré de sophistication technique et politique et une société aussi policée que celle de nos ancêtres romains ? Faut-il mépriser et condamner tous les penseurs, historiens, philosophes, juristes de la Rome Antique car non seulement ils n’étaient pas choqués par l’esclavage, la traite et les massacres inhumains, mais participaient même d’un système social qui avait institutionnalisé l’inégalité entre les hommes ?

Si nous pouvions remonter dans le temps pour ramener chez nous, dans notre époque, les grands hommes du passé, nous serions naturellement souvent choqués par leur intolérance, leur brutalité. Sommes nous meilleurs ? Qui peut dire, si ceux qui nous succèderont dans les siècles à venir, ne nous jugeraient pas comme d’obscurs réactionnaires s’il leur était donné l’opportunité de juger nos opinions, nos valeurs ?

De Gaulle est reconnu comme un des Grands Hommes de notre histoire. En avance sur son temps, il l’était assurément. Du « bon côté » de l’Histoire, il était. Pourtant… c’était un homme du début du XX° siècle. Un homme qui si nous confrontions sa pensée aux problèmes de société actuels, nous paraîtrait sans doute fort conservateur. Un homme du passé. Je serai curieux de savoir ce qu’il dirait de la parité hommes – femmes et de la question du droit à l’adoption pour les couples homosexuels.
Faut-il alors ignorer l’influence progressiste et positive de son œuvre pour la France ?

Ne convient-il pas, au fond, de juger les hommes en fonction de leur environnement et de leur époque. Comprendre quelles valeurs leurs avaient été inculquées, dans quel système ils avaient grandi, et ce pour ensuite juger de leur ouverture d’esprit et de leur géni en rapport avec leur époque. Un homme tolérant et ouvert au XIX° siècle pourrait nous apparaître sur certaines questions un réactionnaire aujourd’hui.
A l’époque de l’Affaire Dreyfus on constate qu’environ la moitié de la population française demeurait animée de réflexes antisémites. Au Moyen-Âge, il est je pense assez juste de dire que tout chrétien était par nature anti-sémite. Faut-il pour autant déclarer que tous les chrétiens de Moyen-Âge sont les inspirateurs de Hitler ?

Il y’a deux manières de concevoir le rôle de l’Histoire. Certains l’utilisent comme un outil pour y puiser, sans discrimination intellectuelle, des outils, des arguments, pour faire avancer leur cause contemporaine. Rendre le passé, notre passé, et en l’occurrence Austerlitz, otage de la cause de ceux qui luttent pour la reconnaissance des crimes esclavagistes est indécent. Cette utilisation révisionniste de l’Histoire ne nous rendra pas meilleurs.
Se plonger en revanche dans le passé avec ouverture d’esprit et tolérance, pour comprendre l’âme de nos ancêtres, analyser, dans le contexte qui était le leur, et dont ils étaient tout autant esclaves que nous le sommes nous mêmes de notre contexte, leurs choix, leurs réactions, leurs actions, est l’authentique école de la tolérance.

La période de la fin de l’Ancien Régime, de la Révolution et de l’Empire est une époque violente. Il est de coutume alors de réprimer les manifestations, les révoltes et les émeutes dans le sang et la violence. Faut-il vous rappeler les épisodes de la Révolution ? On ne conçoit pas de manifestation qui ne soit pas violents. Les soulèvements sont armés, la répression brutale. Une manifestation politique prend généralement la forme d’un soulèvement ou d’une tentative de coup d’Etat. On y répond en envoyant les canons et en faisant donner la mitraille (Vendémiaire, pour ceux qui ont de vagues connaissances historiques).
La vie humaine n’a certainement pas, alors, la même valeur ni le même prix. Sinon comment expliquer l’enthousiasme et la constance des millions de conscrits qui vont s’entretuer sur les champs de bataille d’Europe durant 20 ans… presque sans se plaindre ou renoncer ?

La médecine est balbutiante encore. Les conditions de vie sont rudes. L’alimentation loin d’être toujours suffisante et assez équilibrée. On meurt souvent jeune. Survivre à son enfance est en soi déjà un exploit. Quand on arrive à l’âge adulte, on a déjà croisé la mort plusieurs fois. La mort fait pour ainsi dire, partie de la vie. Le sentiment de sécurité que connaissent nos quelques pays occidentaux aujourd’hui n’est pas encore d’ailleurs universel.

Ceci explique sans doute aussi bien la crânerie avec laquelle les hommes de l’époque bravent leur propre mort, et le mépris avec lequel ils considèrent celle de leur voisin.

Qu’en est-il de Napoléon lui-même ? Quels reproches lui fait-on généralement ?

1- Être le fossoyeur de la Révolution de la démocratie.


C’est un non sens historique, une relecture de l’histoire. Une erreur de jugement. Lorsqu’il arrive au pouvoir, quelle est la situation ?

La France est un pays baigné dans la violence. Elle sort diminuée et en sang de la période révolutionnaire. Après l’élan enthousiaste de la première phase, les choses se sont détériorées. Dès 1792, le principe de la représentation nationale était violé. Une minorité politique avait confisqué le pouvoir et sous la menace d’insurrections parisiennes violentes, était devenue l’esclave de ses propres outrances. La France va traverser une période bien trouble, ponctuée de terribles massacres, de politiques d’exterminations à grande échelle, d’une paranoïa institutionnalisée. A maints égards, la Terreur est le premier système totalitaire primitif.
Les massacres de cette période n’ont rien à envier à ceux qui auront lieu dans les îles. En Vendée, pour mâter l’insurrection contre-révolutionnaire, non seulement on massacre tout être vivant, mais on envisage même au plus haut niveau politique, d’anéantir une « race de brigands », et surtout les femmes « sillons reproducteurs » et les enfants « futurs brigands ». Des tentatives d’empoisonnement systématique des puits et sources d’eau potable, ou d’utilisation de gaz sont réalisées… heureusement sans grand succès du fait du caractère primitif des techniques d’alors. On recycle les corps humains. Des culottes de cheval sont taillées dans la peu humaine et la graisse humaine est récoltée pour usages industriels et domestiques. A Nantes, on enchaîne les prisonniers, femmes, enfants, curés, bonnes sœurs, dans les calles des navires, avant des les couler.

Comme à l’occasion de la répression dans les îles, les officiers font de la surenchère et se vantent dans leur correspondance des atrocités dont ils se rendent coupables.

Ce sont ces mêmes hommes, qui souvent, seront envoyées réprimer les insurrections des noirs dans les îles. Qu’attendre d’eux ?

La France est un pays qui aspire au retour de l’ordre et de la prospérité. Les caisses de l’Etat sont vides, et pourtant il faut financer une guerre coûteuse à nos frontières et outre mer, pour éviter une victoire étrangère et le retour de la monarchie. L’économie est à genoux. Les soldes ne sont plus versées. L’armée dans un état de réel délabrement, la désertion courante. Les structures de la société, notamment administratives et politiques, dans le territoire ne sont pas encore rétablies dans toute leur autorité. On a renversé l’Ancien Régime… mais c’est encore l’anarchie qui règne.

Le régime en place est un régime corrompu et inefficace. Il fait l’objet de coups d’Etats réguliers. Il n’obéit plus aux principes de démocratie.

Bonaparte va rétablie un pouvoir personnel et autoritaire. Est-ce perçu comme un retour en arrière ou une réaction à l’époque ? Semble-t-il uniquement par les rares penseurs libéraux (et pour certains seulement plus tard) et des ténors jacobins discrédités. La France entière se réjouit de l’arrivée au pouvoir de Bonaparte. La démocratie ? Elle n’est pas encore une valeur universellement reconnue et célébrée alors. La République ? Elle a laissé un goût amer dans les esprits… Seule la sanglante et trouble période de la Révolution peut servir de référence. Nombreux sont ceux qui ne croient plus en un tel système, ou qui pensent que les français, souvent non instruits pour la plupart, ne sont pas encore prêts.
Le retour à un pouvoir personnel et autoritaire paraît sage. Pour le plus grand nombre, le régime mis en place par Bonaparte constitue un progrès sur l’Ancien Régime. Pourquoi ? Parce que sur tous les plans, Napoléon va pérenniser les grands principes de la Révolution. Il va certes rétablir l’ordre et l’autorité de l’Etat en France, la paix civile, mais en les fondant sur un système libéral et moderne. Le Code civil, qui transcrit dans les lois et donc transpose dans le quotidien des français la pratique de l’Etat de droit moderne et libéral fondé sur l’égalité des citoyens, et tous les autres codes (notamment d’instruction criminelle) vont faire plus pour la démocratie en France que bien des révoltes. Tant et si bien que lorsque le roi revient sur le trône de France, et malgré l’obsession de Louis XVIII puis de Charles X, de revenir autant que possible à l’Ancien Régime, il faudra se résoudre à renoncer.

Si la Restauration avait eu lieu en 1799 ou 1800 suite à une victoire étrangère, il est raisonnable de penser que toute la révolution eut été balayée… Rien ne serait resté. Mais en 1814… Après le règne de Napoléon, après qu’il eu donné à la France des institutions solides (les lycées, les grandes écoles, l’organisation du territoire avec les préfets etc…) et des lois progressistes, le retour en arrière ne pouvait être que partiel et temporaire.

Fût-il par ailleurs un dictateur aussi terrible ?
Permettez moi de vous rappeler que Napoléon se révèlera être un souverain plus clément et plus tolérant que ces prédécesseurs conventionnels mais aussi que la plupart des souverains européens qui entourent la France. Il y’a certes une censure et une politique de répression des opposants politiques. Mais d’une part, c’est pratique courante pour l’époque, et d’autre part, si les conspirations armées sont réprimées violement, les pures opposants politiques et intellectuels sont rarement inquiétés sérieusement.
Mme de Staël continuera à tenir des propos insultants et irrévérencieux contre Napoléon sans être jamais condamnée à plus sévère sanction qu’un exile en province. Constant était en parfaite santé en 1815 lorsque Napoléon l’invite à se joindre à lui.
Même les généraux qui défient Napoléon ouvertement sont ou bien envoyés guerroyer au loin ou dégradés (Amiral Bruix par exemple, qui s’oppose ouvertement à la volonté de Napoléon son commandant en chef).

Même les émigrés royalistes sont invités à revenir en France. Pourtant, ils sont par nature, pour la plus grande part, peu enclins à soutenir le nouveau souverain.

Bref, ma profonde conviction, c’est qu’il vaut mieux, sur le plan politique et juridique, entre 1800 et 1815, vivre en France que presque partout ailleurs en Europe.

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Napoléon 1er et polémiques - 1ère partie Empty Napoléon 1er et polémiques - 3ème partie

Message  Roy Sam 3 Nov - 13:43


2- Napoléon est un criminel sanguinaire

La réalité n’est pas si simple.
Encore une fois, à l’époque, la vie n’a pas la même valeur. On n’hésite pas à mitrailler une manifestation royaliste. Lorsque Madrid se révolte, si la répression est sanglante et terrible, l’insurrection elle-même était d’une sauvagerie effrayante.

Rappelons que l’Angleterre entassera les prisonniers de guerre français sur les fameux pontons, c'est-à-dire des navires désarmés et pourrissant dans des ports, en organisant leur extermination lente par la faim, la maladie et les mauvais traitements.

La plupart des pratiques militaires et de répression de l’époque seraient de nos jours analysées comme crimes de guerre et crimes contre l’humanité… Quid du Moyen-Âge ?
Bonaparte fait massacrer des centaines de prisonniers pendant la campagne d’Egypte, incapable de subvenir à leurs besoins en vivres, et convaincu qu’ils avaient rompus leur serment (la pratique avait été de relâcher les prisonniers, dont on ne pouvait assurer la garde et l’entretien, contre promesse de ne plus prendre les armes à l’avenir. Serment rarement tenu. Lassé, Bonaparte fini par faire un exemple). A l’époque, cela ne choque aucune âme.

Pourtant, malgré la rudesse du personnage, militaire de l’époque, il se trouve être relativement clément et propose généralement d’épargner la vie, contre une garantie quelconque (pensons notamment à l’offre qu’il fit au jeune allemand qui avait tenté de l’assassiner, et qui ne fut exécuté que parce qu’il refusa de renoncer à son projet et affirma que s’il était relâché, il retenterai sa chance).

De nombreux témoignages font preuve du fait qu’il se souciait réellement du sort de ses troupes, qui l’adoraient malgré les épreuves subies, du soutient qu’il donnait aux chirurgiens qui cherchaient à améliorer la médecine de guerre, et du chagrin réel que lui causait la guerre.

Napoléon était un guerrier de géni qui mena de nombreuses campagnes. Si le défi intellectuel que représentait l’affrontement avec l’ennemi le passionnait, les horreurs de la guerre finirent par briser le moral du grand homme, qui semble-t-il avait à la fin de sa carrière, du mal à cacher le dégoût et la lassitude que lui inspirait la guerre.

Ceci explique aussi peut-être sa grande naïveté diplomatique.
Car rendre Napoléon responsable des guerres dites « napoléoniennes » est aussi une imposture historique.
Depuis la Révolution, les monarchies européennes voulaient mâter les régicides et rétablir une monarchie en France. La France révolutionnaire fut attaquée de toutes parts et ne survécue que par miracle, et grâce au talent de quelques généraux et à l’enthousiasme des conscrits.
Lorsque Bonaparte arrive au pouvoir, il tente d’apaiser l’Europe (et signe même la paix avec l’Angleterre). Mais bien vite l’Angleterre pressent le danger que représente une France dirigée par Bonaparte. Comme en 1870, lorsqu’elle ne nous aidera pas face à la Prusse, l’Angleterre cherche avant tout à maintenir un équilibre en Europe, et s’assurant qu’aucune nation ne devienne assez puissante pour menacer sa domination commerciale.
L’Angleterre va durant les 15 années qui vont suivre continuer d’exciter les esprits des contre-révolutionnaires européens et de financer des coalitions pour mener la guerre à Napoléon. Napoléon sera en permanence menacé. Il lui faudra vaincre coalitions contre coalitions. Et les seules fois où il est l’initiateur des hostilités (Espagne, Russie) c’est pour atteindre et vaincre l’ennemie Anglais et ses alliés, qui continuent de comploter contre la France.

Je parlais de naïveté ? Après chaque grande victoire (Austerlitz, Iena pour les plus flagrantes), Napoléon, qui souvent eut l’occasion de mettre à genoux les nations européennes, de piller leurs capitales, d’exterminer leurs dernières unités militaires, préférera offrir une clémence en échange de serments (de ne plus participer à des coalitions contre la France à l’avenir) qui seront toujours violés. De même, à partir de la paix de Tilsit (après Friedland) avec Alexandre, il continuera de faire trop longtemps confiance à se dernier, qui manifestement, jouait un double jeu et finira par devenir son adversaire le plus fanatique.

Quelle est la cause de cet aveuglement de Napoléon ? Une lassitude de la guerre et un sincère préférence pour la paix ? Peut-être… n’a-t-il pas un jour dit qu’il n était jamais aussi heureux que lorsqu’il pouvait se consacrer exclusivement à l’administration de la France ?
Certainement aussi son ambition. Napoléon ambitionnait d’être un jour accepté par les autres souverains d’Europe comme leur paire. C’est pourquoi il épousa Marie-Louise aussi. Les exterminer tous et être détesté par tous ne lui suffisait pas… Il commit beaucoup d’erreurs en espérant gagner leur estime et leur amitié.

Peu importe… au bout du compte, rendre Napoléon seul responsable des nombreuses campagnes militaires qui ensanglantèrent les contrées d’Europe sous son règne est absurde. L’Europe monarchique et l’Angleterre, pour diverses raisons, ne voulaient pas d’un Napoléon au pouvoir et des principes révolutionnaires. Il firent à la France une guerre à mort et ne cessèrent qu’une fois un Bourbon réinstallé sur notre Trône d’une France penaude.
Si Napoléon fut un conquérant, ses conquêtes ne furent réalisées que sur les terres de ses agresseurs !

3- Napoléon était un dictateur raciste qui inspira Hitler

Je crois que seule une ignorance crasse peut pousser à faire un tel amalgame. Certains dénoncent, dans les pétitions autour du battage médiatique causé par Claude Ribbe et son bouquin infâme, que Napoléon était anti-sémite. Alors, Napoléon xénophobe et anti-sémite?

D’abord, il est clair que tous les esprits de l’époque sont convaincus de la supériorité de la race blanche sur les autres, au moins sur le plan culturel. Nous sommes au tout début du XIX° siècle !! Seuls quelques esprits éclairés et humanistes se soucient de la question.

Comment se situe Napoléon Bonaparte sur ce point ?
Il faut bien constater que c’est un esprit ouvert et tolérant. Lorsqu’il s’installe en Egypte, non seulement il ordonne que soit respecté les musulmans, le Coran, leur croyance et leurs rîtes, mais il fait même preuve d’une volonté d’intégration culturelle remarquable pour l’époque, même si intéressée. Son entourage le ridiculise, on ne comprend pas le respect et l’intérêt qu’il porte à la civilisation et la religion musulmane et on se moque de lui quand il joue les « sauvages ».

Savez vous que la communauté juive à longtemps gardé une grande reconnaissance envers Napoléon ? Rappelons les faits encore une fois, pour dénoncer le révisionnisme polémique de certains.
Commençons avec la Révolution. Nous savons tous que c’est le 26 août 1789 que l’Assemblée nationale constituante vote le Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et proclame « Les hommes naissent libres et égaux en droit ». Mais il faudra attendre de nombreuses manœuvres parlementaires pour aboutir à ce que, le 13 novembre 1791, ce principe soit étendu sans réserve à tous les juifs de France. Il faudra toutefois qu’entre 1791 et 1792 ils prêtent serment pour être reconnus citoyens. L’abbé Grégoire lui-même parle de « régénérer » et assimiler les juifs en abolissant les lois dont ils font l’objet qui sont la cause des travers de leur caractère à l’origine de la haine dont ils font l’objet… Faut-il avancer que le brave Abbé Grégoire inspira Hitler ?

La France est alors la seule nation d’Europe, et du monde avec les Etats-Unis à reconnaître aux juifs l’égalité avec les autres citoyens.

La paranoïa qui s’empare de la France pendant la Terreur va faire beaucoup de mal aux communautés de juifs. Comme ils n’ont cessé de pratiquer l’usure, les vieilles haines sont entretenues. On les accuse de trahison avec l’ennemie… car ils parlent yiddish. Ils sont accuser de spéculer et d’être des profiteurs de guerre lorsque les prix augmentent. Dénoncés aux comités beaucoup furent exécutés.

Au fur et à mesure des conquêtes révolutionnaires en Europe, l’égalité civile des juifs est étendue aux nations sous influence. Mais chaque fois que nous reculions, les populations juives locales étaient les cibles des règlements de comptes.

Lorsque Bonaparte arrive au pouvoir, il hérite d’une situation non résolue et est assailli à la fois des requêtes des communautés juives que de pressions de ceux qui pointaient du doigt les juifs comme bouc émissaires de toutes les maux de cette période trouble.
Napoléon refuse de céder à ceux, qui pourtant les plus influents, souhaiteraient qu’on revienne sur l’égalité civile.
La première mesure prise par le régime fut contre l’usure. S’il y eut des protestations, Napoléon avait des projets bien plus ambitieux. Une Assemblée de délégués de tous les juifs de France fut convoquée. On lui demanda de se prononcer sur de nombreuses questions relatives aux dispositions de la communauté à l’égard des lois et de la France. Puis fut convoquée le « Grand Sanhédrin ».

Tout cela aboutira après de longues discussions, les décrets qui organisaient le culte juif et les communautés juives dans l’Empire. Ils étaient souvent identiques à ceux organisant le culte catholique et protestant et l’égalité n’était rompue qu’en ce que les rabbins n’étaient pas payés par l’Etat. Désormais, comme les autres religions, la religion juive était soumise aux lois civiles et un relais de l’autorité du régime.

Finalement la législation finit en 1806 par rendre définitive l’interdiction de pratiquer l’usure et annula les dettes contractées ainsi. Elle soumit les juifs à l’obligation d’obtenir une patente spéciale pour exercer une profession commerciale. Très vite, cette mesure tomba en désuétude. On interdit cependant aux juifs de s’installer en Alsace, mais on autorisa un juif à se faire remplacer par un autre juif lors de la conscrïption.

Finalement après une enquête minutieuse du Ministère de l’Intérieur sur la fréquentation des écoles, la répartition professionnelle et la conscrïption, les juifs occupant les fonctions administratives et les plaintes sur l’usure, les décrets de 1806 furent abolis dans 20 départements, puis en 1818, à leur échéance normale, dans le reste de la France.

En somme, les historiens s’accordent à dire que la législation impériale a continué ce que la Révolution avait commencé, en pérennisant l’égalité civile pour les juifs en accélérant leur intégration. Par ses mesures contre l’usure, les plaintes et haine contre les juifs diminuèrent très vites, et permirent de transposer dans la réalité la générosité des principes qui animaient les députés de l’Assemblée Nationale.
Les juifs étaient désormais citoyens égaux à part entière. Leur religion était organisée, en gros, de la même manière que les religions chrétiennes, ce qui était une petite révolution. On avait supprimé les prétextes aux émeutes anti-sémites.
Si les épisodes de l’Affaire Dreyfus puis de l’Occupation soulignent à quel point les esprits étaient loin d’être gagnés, Napoléon demeure l'homme d’Etat qui fit le plus pour l’assimilation et la condition des juifs en France. Napoléon s’était révélé être, au début du XIX° siècle en France, un des esprits les plus favorables à la communauté juive. Il leur accordait une place dans notre nation et un respect qu’une moitié de français sera encore réticente à lui accorder un siècle plus tard.

Quant à la question des noirs, nous l’avons traitée plus haut.

En somme, s’il conviendrait de commémorer et de rappeler les crimes dont les noirs furent longtemps les victimes, il est honteux que cela se fasse au prix d’un révisionnisme malhonnête, attentatoire à la dignité de la France et à l’intégrité de son histoire.

Ce qui me choque énormément, c’est le crédit apporté au livre de Claude Ribbe. Son procédé est trop facile. Le rapprochement avec Hitler une immense fumisterie. La photo utilisée en couverture ne signifie rien en rapport à sa démonstration. Si Hitler vint visiter le tombeau de Napoléon, ce ne peut qu’être que parce qu’il cherchait à se mettre dans la poche les patriotes français. Tout comme le geste qu’il fera de transférer les cendres du Duc de Reichstadt, le Roi de Rome, fils de Napoléon, aux Invalides. Comment Hitler pourrait-il sérieusement prétendre s’inspirer de l’homme qui fit tant pour la cause des juifs en France ?
L’utilisation de l’argument « chambres à gaz » est lui aussi terriblement choquant. L’utilisation des caves des navires pour enfumer des prisonniers est connue et pratiquée avant le Consulat. J’en ai pris connaissance dans un article anti-révisionniste qui dénonçait les écrits de certains historiens qui remettaient en cause l’originalité de la Shoah en pointant sur ce procédé ancestral. Il n’y avait pas, sous le Consulat, de volonté politique d’extermination d’une population. Les procédés décrits ne furent pas utilisés systématiquement pour exterminer les populations civiles. Il s’agit d’une guerre civile de l’époque révolutionnaire, avec de nombreuses pertes dans les deux (ou trois) camps, avec l’utilisation des moyens de répression typiques de l’époque.




Pour conclure, je souhaiterais attirer l’attention de chacun sur le sort des quelques 1300 morts et 7000 blessés français (contre 15000 morts et 11600 prisonniers chez les Russes et Autrichiens) qui traversèrent l’Europe entière au pas de course, dans des conditions terribles, avant de verser leur sang bien loin de leur famille, pour défendre leur pays, leur liberté, le droit de la France à disposer d’elle-même, se de choisir son souverain et ses lois.
Ils remportèrent grâce au géni de leur Empereur et à leur courage, une immense victoire contre un ennemi mieux équipé, en supériorité numérique et disposant de positions avantageuses, victoire qui continue aujourd’hui encore à forcer l’admiration du monde entier et d’instruire les officiers dans toutes les écoles militaires.

La commémoration de leur sacrifice, de leur courage, de leur bravoure, a été confisquée par la malhonnêteté intellectuelle de quelques romanciers et surtout, la lâcheté des responsables politiques qui manquent manifestement de l’intégrité morale dont il faut disposer pour défendre ce qui est juste, et qui par leur couardise donnèrent du crédit à des thèses fort douteuses pratiquant une relecture et un réécriture nauséabonde de l’Histoire.

Honte à l’Etat français.

La France ne mérite plus son passé.


Et toutes mes excuses pour la longueur de mon message, mais il est impossible de lutter contre une telle propagande efficacement sans revenir aux faits.
_________________
Arnaud Arrecgros

Je tiens à remercier sincérement l'auteur qui m'a autorisé à reproduire son texte ici et...

Vive l'Empereur !

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Message  Roy Dim 4 Nov - 12:22

Sylphe a écrit:A noter que si ce brave Chirac n'a rien fait pour commémorer Austerlitz, il a envoyé le porte-avions Charles de Gaulle commémorer Trafalgar.....

Va comprendre...

carton rouge
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Message  Stans Lun 5 Nov - 9:08

Lâcheté toute chiracquienne embrayée par son toutou de service de l'époque pour rester dans le politiquement correct !
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Message  Roy Lun 5 Nov - 12:49

Blair n'était pas le toutou de Chirac mais de Bush !

:mdr:
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