Le dernier film que vous avez vu (Cinéma ou DVD)

La gloire de mon père :

Le château de ma mère : la jeunesse de Marcel Pagnol d'après son autobiographie, étant client de ce genre de film mettant en scène des enfants, des souvenirs, de la nostalgie (idéalisée) j'ai donc accroché à ce récit.
Bon, à la base je suis déjà fan de Pagnol dont j'aime la simplicité, sa passion d'un terroir, ses analyses de personnages, mais là l'amour des lieux et des gens touche au sublime !
Les images sont magnifiques, les costumes et les personnages sont bien rendus (peut-être un peut trop lisses et nickels) mais surtout l'atmosphère est parfaite ; la voix calme et chaude de Jean-Pierre Darras magnifiant le récit !
Rien que les titres des films sont tout un poème quand on en comprend la signification, non vraiment j'ai beaucoup aimé cette chronologie de l'enfance, l'histoire simple d'un enfant qui tombe amoureux des collines provencales, d'un style de vie calme et proche de la nature, de la relation avec des gens simples et authentiques, des personnages banals qui deviennent exceptionnels du moment où l'on sait porter le bon regard sur eux.
Evidement on a tous la nostalgie de l'enfance, on conserve tous des souvenirs idéalisés mais le talent de Pagnol est de savoir nous faire partager ces souvenirs et impressions, de nous donner envie de les vivres.
Bref, je conseille ces 2 films qui nous ramène quelque part à l'essentiel, à l'enfance qui nous a construit.

Star Trek (2009) : 11ème film tiré de la série télé on pourrait se dire que les studios sont en panne d'inspiration et qu'ils usent une licence jusqu'à la corde.
Fort heureusement le cinéma a beaucoup évolué depuis la série évidement (qui date des années 60) mais aussi depuis les 1er films reprenant l'univers Star Trek ce qui fait qu'on a pas une impression de déjà vu.
Cette version nous refait le coups de la génèse des personnages, enfance, rencontre, etc... (comme pour pour une autre série aux multiples opus : Batman).
C'est plutôt bien fait, ça modernise la série, bref ça se laisse voir même si ce n'est pas inoubliable.

Les chemins de la dignité : Classique de chez classique, autant par la réalisation sans artifice que par le thème ; un mec qui part d'en bas et qui en veut parce que c'est son destin, inspiré de faits réels, le petit qui s'en sort malgré toute les barrières sociales (ou raciales), un mentor dur mais juste, bref ça dégouline de bons sentiments (un genre que les ricains adorent visiblement ; le mythe du self-made-man sans doute).
De Niro et cuba jr gooding sont dans le ton.
A voir et à oublier tant on à une impression de déjà vu.

Galaxy quest : Thème amusant (normal pour une comédie) ; des acteurs d'une série SF un peu tombée en ringardise (on pense très-très fortement à Star Trek) sont contactés par de vrais E.T. qui pensent naïvement que les films sont la réalité, des documentaires et non une fiction.
Bref, nos acteurs lassés et usés vont devoir se métamorphoser en véritables héros...
Bon, je dois avouer que j'ai été un peu déçu ; je m'attendais à mieux vu la brochette d'acteurs qui se sont prêtés à cette comédie ; Tim Allen, Sigourney Weaver, Alan Rickman, Sam Rockwell.

2012 : Film de Roland Emmerich spécialiste des blockbusters, ce film s'inscrit parfaitement dans la filmographie du réalisateur ; effets spéciaux, catastrophes monumentales, clichés, héroïsme, etc... mais pas beaucoup de fond.
Bon, déjà il faut éliminer toute velléité de vraisemblance ; rien n'est crédible même si le discours et le sérieux, la dramatisation à grand renfort de musique est là pour le laisser croire : ça commence déjà fort avec la découverte d'une catastrophe qui doit éliminé toute vie sur terre faite par un obscur savant indien qui a une mine de plusieurs km de profondeur sous sa maison, qui utilise du matériel Hi-tech par 50° mais dont les collaborateurs se refroidissent les pieds grâce à des seaux de glaçons... ensuite on a droit au coups de l'obscure quidam qui à une chance incroyable ; il comprends tout, fait les bons choix, part de Californie pour atterrir miraculeusement au beau milieu de la Chine pil-poil au bon endroit... bref, faut dire aussi que le postulat de départ qui consiste dans le fait que le coeur de la planète fond à cause d'une éruption solaire c'était déjà fort !
Ensuite ce film comprends évidement les classiques de tout films catastrophe moderne qui se respecte, la famille avec la rédemption du père divorcé qui de quasi paria redevient le héros qui sauve tout le monde, les gentils se reconnaissent facilement, ils sont beaux, les méchants sont gros, gras, laids, le chien (ah le chien, des milliards d'humains meurent et on se soucie d'un caniche), il y a le méchant égoïste qui est puni à la fin, il y a le polititien cynique, le président des Etats-Unis qui est héroïque, un ou 2 quidams qui se sacrifient, bref, là encore classique et vu et revu !
La fin est évidement heureuse : le père retrouve sa femme (le nouveau mari ayant malheureusement et comme par hasard succombé aux aléas du scénario) et ses enfants (si, si, le fiston, ado rebelle se remet à appeler son père "papa" !), un amour nouveau nait entre le savant et la fille du président (non, on ne s'en serait absolument pas douté !), le soleil se lève sur un nouveau monde ; ah si, une pointe d'audace : l'espoir de reconstruire le monde passe par... l'Afrique (tiens, pas les USA, ça change), peut-être est-ce un clin d'oeil à peine appuyé au berceau de l'humanité, un retour aux sources après avoir revisité le mythe de l'arche de noé ?
Evidement il y a le respect du quotas multiculturel avec un soupçon d'accroche à l'actualité : la famille typique est blanche, divorcé, 2 enfants (un garçon, une fille), le héro est noir, le savant est indien, le président américain est noir (effet Obama, 24 h chrono), les chinois sont les travailleurs qui réussissent en 2 ans à construire au beau milieu de l'himalaya des vaisseaux pour sauver l'humanité ('tain quelle bande de bosseurs ces ouvriers chinois), les russes sont représentés par un nouveau riche au comportement de mafieux, les européens font de la figuration, les musulmans sont montrés lorqsu'il s'agit d'illustrer le recours à la religion (ah, non, y'a aussi le Vatican à un moment ; St Pierre s'écroulant sur les fidèles, faut-il y voir un symbole ?), à la fin on rajoute 2 asiatiques (sans doute parce qu'on les avaient oublié dans les quotas). Bon, on a évité le tour des capitales subissant les foudres de la nature, ouf : ras le bol de voir la tour Eiffel ou notre Dame s'écrouler.
Film à fuir à tout prix ? Ben non, malgré tous ces défauts ça se laisse voir, la recette est usée mais elle conserve tout de même l'avantage d'être rodée, c'est bien foutu, les effets spéciaux se laissent voir et on s'amuse à espérer voir arriver une surprise scénaristique... qui ne viendra pas !!!
On peut aussi jouer à prendre les paris ; tiens lui, le nouveau mari de l'ex du héros, le mec qui est sympa et qui a réussit sa vie (médecin, riche, belle bagnole), le mec que les gosses adorent, à mon avis il ne finira pas le film vivant ; va-t-il mourir stupidement, en héros en se sacrifiant pour sauver la famille... suspens !

Très bonne critique de 2012 Roy !! Je suis tout à fait d'accord avec tout les pointes que tu as énoncé.
Pour ma part je déconseillerai de voir ce film car franchement on s'ennuie, moi ça m'as gonflé de voir du cliché sur cliché...

A noté qu'il présente la fin du film comme une note positive, mais je ne suis pas sur, que si ça ce passait réellement comme ça les Africains serai ravi de voir le reste du monde prendre un nouveau départ chez eux. J'imagine assez mal les gentils Américains venir expiqué aux Africains que leur mode de vie est le meilleur et qu'il faut le suivre. Si cela ce produisai dans la vie réelle ce serai une nouvelle guerre assuré... La fin est donc pour moi très loin d'être positive.

En résumé hormis les effets visuels très bien fait FUYEZ ce film !!!

Aeon Flux : Pas mal, ça laisse voir, c'est le cas de le dire : Charlize Theron est en effet bien mise en valeur par des tenues moulantes.
Bon, l'histoire se tient : quelques survivants de la race humaine survivent dans une ville idéale (on se demande bien pourquoi il y a des rebelles qui veulent tout changer), les décors sont sympas (j'aime bien les jardins qui contrastent avec une architecture intérieure plus qu'épurée), les combats sont, comme pour tout les films de ce genre, très exagérés, bref, rien de bien neuf mais vu que c'est bien fait...

Rasta Rockett : Qu'attends-t-on d'une comédie mis à part qu'elle fasse rire : pari réussit avec ce film, mieux, la partie finale parvient même à nous émouvoir et à nous tenir en haleine (enfin, presque).
Bref, quelques gags réussit au début du film puis une fin à l'américaine (Disney oblige) où il n'y a pas de réels méchants et où les bons sentiments, le travail, l'effort, la motivation font des miracles (ou presque).
Un film à voir en famille.

L'affaire Farewell : Film d'espionnage français tiré de faits réels.
Bon, l'histoire est incroyable (mais visiblement vraie) et donne un coups dans l'imaginaire populaire des espions à la James Bond ; pour une fois ce sont les petits français qui ont réussit l'une des meilleures opération d'espionnage de la guerre froide (bon, un peu par chance), les ricains nous devant beaucoup.
Concernant le film, les acteurs sont convaincants, Guillaume Canet étant bien dans son rôle d'espion malgré lui et Emir Kusturica étant parfait dans son personnage du soviétique blasé et voulant changer le monde à sa manière.
Reste la réalisation et le rythme du film qui sont assez mous et sans imagination, dommage car sans vouloir faire un film d'action pop-corn il y aurait eut matière à davantage travailler le contexte et l'ambiance.
On reste donc sur un sentiment ambigu, d'un coté l'histoire est intéressante mais on ne parvient pas à s'accrocher au film à y plonger complétement.

Lesbian vampire killers: Avec un titre pareil et le synopsis suivant :

Deux loosers.
Un village maudit.
Un minibus rempli d'étudiantes.
Et, une armée de vampires lesbiennes... très vicieuses !
Jimmy et Fletch décident de fuir leurs problèmes en passant un week-end de débauche dans la campagne anglaise. Mais, les choses ne vont pas se passer comme prévu et ils se retrouvent coincés dans un village où une mystérieuse malédiction transforme les jeunes filles de 18 ans en vampires. Au cours de la nuit, ils devront mettre de côté leurs peurs (et leurs fantasmes !) pour devenir des tueurs de vampires lesbiennes...

J'étais parti pour une comédie coquine et sexy, hélas tout le long du film on reste sur sa faim ; quelques plans légèrement sexy, quelques gags et puis c'est tout ; on se surprends à attendre tout le long du film que l'aspect fantasme (masculin) décolle, mais rien, nada, la fin arrive et on ressent la terrible impression d'avoir été attiré par un superbe emballage qui renfermait un produit bien fade.
Dommage car la réalisation est honnête, le ton et la décontraction sont justes, les moyens sont relativement présents, les acteurs et actrices sont pas mal (pour ce genre de film) ; pourquoi n'avoir pas osé pousser le concepte un peu plus loin (sans forcément tomber dans le porno) ?

L'Armée du crime : ce film est curieux, il se veut à priori assez historique ; les faits de base sont réels, le début du film commence par une énumération des membres du groupe Manouchian suivi à chaque nom d'un "tombé pour la France" très solennel mais première contradiction, tout le film montre clairement que le combat des hommes de ce groupe (principalement des réfugiés étrangers, des juifs ou des communistes) ne combattent pas vraiment pour la France mais par vengeance (ce qu'on peut parfaitement comprendre vu la situation) ou idéologie politique et surtout le film se termine par une phrase assez curieuse qui dit en substance que le réalisateur à modifié la chronologie et certains faits pour créer une légende !
Dommage car je pense que les simples faits historiques étaient suffisant pour créer un film intéressant avec l'avantage justement de faire oeuvre de pédagogie : je n'aime pas trop les films qui tentent de jouer sur les 2 tableaux.
Sinon concernant la forme, la réalisation est hyper classique, les acteurs sont excellents (mention à Daroussin qui campe un flic banal et ambigu et surtout à Robinson Stévenin qui parvient à éclipser le personnage central du film à savoir Manouchian pourtant joué par un bon Simon Abkarian), les décors sont minimalistes et j'ai trouvé que la reconstitution de l'occupation était un peu fade et manquait d'envergure.
Bref, j'avais un avis mitigé sur le film ; d'un côté j'avais peur qu'il ne soit trop politique et que l'on fasse des parallèles faciles et hors de propos avec la situation de la France en 2010 (genre les étrangers sont les sauveurs de notre pays, les français sont tous des collabos) ; heureusement, même si quelques rapprochement sont effectivement présents ils restent relativement sobres et discrets, mais ce qui m'a fait penché du côté de la déception c'est la réalisation un peu molle (vu le sujet c'est un comble) et surtout cette phrase finale avouant une sorte de "tricherie" avec l'Histoire.
A voir tout de même pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire de l'armée du crime et de sa célèbre affiche rouge (mais qu'ils gardent à l'esprit que c'est de l'histoire romancée) !

La Princesse et la grenouille : Un Disney sauce classique, alors évidement dans le fait que c'est du dessin et pas de la 3D mais aussi avec un scénario très ancré dans la tradition Disney (narration, chansons, thème, style, gag,...).
Alors c'est joli (forcément pour un film récent) mais franchement le scénario est d'un banal... comme bien souvent le personnage le plus intéressant est finalement le "méchant" de service ; ici un sorcier Vaudou.
Bon alors j'avais entendu la controverse ou le débat idiot et hors de propos concernant le fait que la princesse soit noire certains se gaussant de ce fait (énième effet Obama), d'autres critiquant le peu de place du personnage (trop grenouille et pas assez princesse); pfff, encore une tempête dans un verre d'eau tant il est ridicule d'ignorer que ça fait bien longtemps que les personnages Disney ne sont pas tous blancs ; voir Mulan, Moogli, Yasmine, Pocahontas, Kuzco,... et que les gosses (premier public visé par ce DA) se foutent de ces polémiques crétines, donc reste un Disney qui certes n'innove pas mais qui présente l'avantage d'utiliser une recette qui fonctionne auprès des enfants et c'est là le plus important.

Micmacs à tire-larigot : Fan de JP Jeunet je me suis donc précipité pour voir sa dernière réalisation... avis mitigé au final.
Pourquoi ce peu d'enthousiasme ? Et bien simplement parce que Jeunet fait du Jeunet ; c'est paradoxal, mais à faire même bien ce qu'on a déjà fait avec succès finit par lasser un peu.
En clair rien de neuf avec ce film, la galerie de personnage curieux et atypique est bien présente ; une contorsionniste, un inventeur muet, etc... des personnages ayant tous des manies-toc-handicaps-talents particuliers qui reconstituent une sorte de famille de bric et de broc, les passions curieuses de certains personnages sont là ; collection de reliques, l'histoire d'amour chaste, le destin représenté par des hasards en cascade, les filtres hyper-présent, le manque de foule, les plans, etc...
Bref, tout l'univers onirique connu de Jeunet est au rendez-vous, rien n'y manque ce qui fait qu'on a une vague impression de déjà vu d'autant que l'on retrouve quelques acteurs fidèles au réalisateur (Dominique Pinon par ex.).
Le scénario est simple et basique (une vengeance basique) ce qui ne renforce pas l'intérêt du film, reste Dany Boon qui tient le rôle principal et qui, avec son air de Pierrot lunaire, entre complétement dans l'univers de Jeunet ainsi que les seconds rôles qui sont parfait ; Yolande Moreau, Omar Sy, André Dussollier, Jean-Pierre Marielle...
Bref, un film sans surprise, du Jeunet 100% qui déçoit par un manque de renouvellement et donc de surprise ; à voir tout de même.

Démineurs : A priori ce film ne m'attirait pas particulièrement, en effet l'histoire de démineurs bossant en Irak me semblait pas forcément très intéressant.
Mais voilà, les oscars sont passés par là ; 6 dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario original ; bigre il y avait de quoi me faire changer d'avis et donc d'avoir envi de jeter un oeil sur le film qui a battu avatar lors des oscars d'hollywood !
Bon, ben franchement, j'ai été déçu : le scénario est assez mince et classique pour un film de guerre : la guerre c'est pas beau, la guerre ça peut-être dangereux, déminer aussi ce qui fait que l'on doit avoir une bonne dose de peur et d'inconscience pour aller se promener en irak et encore plus à y pratiquer le déminage.
Voilà, tout est dit.
Alors il y a du suspens, c'est filmé style reportage caméra à l'épaule, les acteurs sont pas mauvais (et ont le mérite de ne pas être connus), ce n'est pas manichéen et même relativement aseptisé (on ne voit pas beaucoup d'irakiens , on ne voit pas les terroristes et les fanatiques, les ricains ne se comportent pas mal avec la population, on ne parle pas d'idéologie, de motivation ou de politique, etc...) mais voilà, en 2 heures on a pas l'impression d'avoir vu un film inoubliable qui mérite 6 oscars.

Le Dîner de cons : Bon, ce n'est pas une nouveauté ; ça doit faire la 3ème fois que je regarde ce film, mais bon, même si les gags et autres effets de surprise ne sont plus présents, ça reste un excellent divertissement tant la mise en scène et le montage sont tirés au cordeau, sans temps morts, la machine étant parfaitement rôdé.
Donc la comédie est excellente, les acteurs (surtout Jacques Villeret) sont dans le ton, les situations sont comiques au possible et le ressort du mec qui pense être supérieur et qui se tape un boulet qui lui pourris la vie (thème favoris du réalisateur Francis Veber) trouve une nouvelle déclinaison avec ce scénario.
Rien à jeter dans ce film, c'est du tout bon.
A voir et à revoir pour s'en payer une bonne tranche !

L'Enquête : Je reste sur un sentiment mitigé concernant ce film : j'ai bien aimé le sujet, la réalisation, l'acteur principal, le suspens... mais je ne sais pas pourquoi au final je n'ai pas été emballé.
Par exemple j'ai trouvé curieux que le film commence par le milieu d'une enquête sans que l'on n'ai jamais les tenants de l'histoire : le personnage principal mène visiblement son enquête depuis longtemps (on le devine) et a déjà subit des échecs et paf, là on se met à le suivre dans la partie finale de son travail sans jamais avoir de flash-backs et avec un minimum de référence au passé.
Le final est sans surprise également, une sorte de "tout ça pour rien", pas de twist, du linéaire.
Bon, l'avantage c'est que c'est assez réaliste ; l'enquêteur n'étant ni un James Bond ni un expert "La Vegas" qui devine tout à la vision d'un grain de polen ou d'un poil de castor des montagnes, c'est juste un flic qui cherche, a des intuitions, qui est parfois paumé.
Petit clin d'oeil à ma ville que l'on voit (ou plutôt qu'on évoque) du fait que le héros travail pour interpol dont le siège européen est à Lyon.
En tous cas la photographie est superbe, les décors sont froids à souhait.
A voir donc mais sans attendre une quelconque surprise scénaristique.

Le Concert : Bonne petite comédie, pas inoubliable mais tout de même sympathique.
Petit plus : la présence d'acteurs russes (enfin, je crois) convaincants, de l'excellent François Berléand et de la très charmante Mélanie Laurent.
A voir.

Wall·E : Encore une réussite des studios Pixar qui ont l'art et la manière d'inventer des histoires originales.
Ce qui est incroyable c'est que nombre des facteurs semblent êtres rédhibitoires sur le papier pour faire un film d'animation : un scénario qui part d'une idée peu engageante : "un robot éboueur seul sur terre va vivre une aventure", un robot qui à un look carré, très loin d'être androïde et qui doit exprimer des sentiments, un film presque sans paroles (en tous cas les 2 principaux protagonistes ne prononcent pas plus de 2 mots) et pourtant ça le fait, ça fonctionne du tonnerre !
C'est justement le talent des studios Pixar de parvenir à donner vie à une boite de conserve, à faire en sorte que l'on y lise des sentiments, qu'on s'y attache.
Techniquement c'est superbe, narrativement la sauce prends dès le départ, il y a de l'humour, de l'amour, un peu de suspens, pas de violence, voir même un petit message écolo discret et comme d'habitude les petits mais aussi les adultes y trouvent leur compte !
Franchement Wall-E est encore une réussite Pixar incontournable et donc à voir si ce n'est déjà fait.

Avatar : Ca y est, j'ai enfin vu le chef d'oeuvre qui a battu tous les records !
Bon je précise que je l'ai vu en vidéo HD et pas en 3D...
Résultat : c'est joli, c'est beau, c'est bien fait mais le scénario est basique avec une impression de déjà vu.
En effet, en dehors de la technique et de la qualité de l'image, en dehors du monde exotique de Pandora (que j'ai trouvé un brin too much), l'histoire est classique ; des méchants aux technologie Hi-tech qui veulent s'enrichir envahissent de gentils sauvages qui vivent en communion avec la nature, ce n'est ni plus ni moins que l'histoire romancé (coté bons sauvages) des américains : les colons européens sales, méchants, avides venant voler la terre des indiens pures et innocents (ici le sale est simplement renversé dans un froid univers technologique).
L'analogie se poursuivant dans une histoire qui reprends le schéma du film "Danse avec les loups" ; un blanc (ici un humain), militaire marginalisé (ici par un handicap) trouve sa voie et un regain d'intéret pour la vie en adoptant la vie simple des autochtones au mode de vie débarrassé des artifices d'une civilisation trop avancée, cupide, aux valeurs basée sur l'intérêt, le profit.
Cet humain qui adopte (en un temps record) les us et coutumes des "sauvages" devient carrément le sauveur du peuple qui l'a accueillis, et ce en luttant contre ses anciens amis, ses origines (ben oui, les "sauvages" sont gentils mais tout de même un peu "simplets" et bien incapable de se bouger le fion pour se sauver).
Tout y est : l'histoire d'amour, l'ode à la nature (je me rappelle les longs plans séquences des plaines dans le film de K.Costner), les animaux respectés même s'ils sont chassés, les blancs armés jusqu'au dents contre des indiens défendant leurs terres, etc...
Bref, autant le film est novateur du point de vue de la technique, autant il est hyper classique (voir plagiaire) au niveau scénaristique.
A voir tout de même comme une digression du mythe de la rédemption et du retour aux valeurs primaires (celles de l'homme et de la nature) qui passe par l'adoption d'une culture plus basique et par le rejet d'une autre (l'occidentale) montrée comme envahissante et remplie de défauts (colonialisme, violence, cupidité, irrespect, sentiment de supériorité, etc...).
Le gros point noir est là, clairement ce film est dans l'air du temps en adoptant au mieux des clichés, au pire un politiquement correct des plus démagogique où il est de bon ton de montrer les occidentaux - de préférence bien blancs (le casting est terriblement révélateur à ce sujet : les humains méchants sont tous blancs, les gentils sont latinos ou autres (une pilote qui rejoint les nav'i, un scientifique) et les acteurs noirs ont tous des rôles de gentils sauvages-victimes : les 4 principaux nav'i sont tenus par 4 non blancs) - comme des profiteurs ne respectant rien et d'idéaliser les autres cultures plus primaires ou moins développées idéalisées à l'image d'un paradis originel perdu où tout est gentillesse, bonheur, perfection, symbiose avec la nature (c'est le cas de le dire), bref une sorte de pays bisounours.
On mélange le tout avec de l'écologie et on fait un film qui est le parfait reflet d'une époque, la notre, expliquant sans doute un succès mérité même si on est loin du chef d'oeuvre que certains ont un peu rapidement proclamé.

Clones : Film sympa mais sans plus.
Encore une fois c'est le thème de la réalité et de la virtualité qui est traité ; ici par le biais de clones qui servent d'avatar dans la vie réelle, une idée intéressante un peu gâché par un scénario policier bien moins original.
Les effets spéciaux sont au service de l'histoire, Bruce Willis en prends plein la tronche (ça lui colle à la peau) et Radha Mitchell est mignonne à souhait dans son tailleur strict d'agent du FBI, mais ça ne suffit pas à remonter le niveau d'une histoire à laquelle on a bien du mal à accrocher.
Bref, un petit sentiment de déception.

Shooter tireur d'élite : film d'action reprenant un scénario éculé ; le militaire en rupture qui est victime d'une machination au point d'être doublement traqué ; par les méchants et aussi par la police qui le croit criminel, ce n'est pas très original !
Dans les 5 premières minutes j'avais déjà tout compris ; qui est méchant, qui ne l'est pas, quel sera le twist du film...
Reste un film bien fait et prenant tout de même ; Mark Wahlberg est crédible dans son rôle de tireur d'élite, pas de temps morts, bref, c'est divertissant.
Petite surprise, une fin que l'on a souvent envie de voir mais qui n'est rarement présente dans les films ricains, mais je n'en dit pas plus...
Ah, j'oubliais le plaisir de revoir Danny Glover qui se fait trop rare sur les écrans !

Sherlock Holmes : Énième déclinaison des aventures du plus célèbre des détectives : il fallait donc forcément innover, moderniser, bref faire autre chose que ce que nous avons déjà pu voir !
Commençons par le positif : les décors, costumes et reconstitutions sont assez sympas et très détaillées, les images sont belles, le scénario se tient en étant sombre et mystérieux (même si quelques anachronismes sont présents).
Notons un certains respect de l'univers du détective ; Watson va se marier, Irène Adler est là, Mycroft est cité mais pas montré (bonne idée que de ne pas forcément vouloir caser à l'image tous les personnages de la mythologie holmésienne), on parle des écrits de Watson en évitant d'en faire le narrateur, on évoque une foultitude de détail sans forcément tomber dans le déjà fait, le déjà vu, la recette classique, le cliché: Holmes fume mais une pipe classique, Holmes joue du violon mais d'une façon naturelle sans appuyer sur sa fausseté, Holmes prend des produits (drogue) mais c'est juste évoqué dans une phrase presque anodine, Holmes ne répète pas à tout bout de champs "élémentaire mon cher..." (je crois même qu'il ne le dit pas une seule fois), bref, un peu de subtilité qui ne nuis pas !
Ensuite les acteurs rajeunissent et dynamisent l'image d'Holmes et Watson, soit, c'est sympa, ce qui l'est moins c'est le sourire un peu niai de Robert Downey Jr. (Holmes) qui ne quitte pas son visage tout le long du film, je trouve Jude Law (Watson) davantage dans son rôle tout en s'affranchissant du rôle de faire valoir qui lest habituellement attribué au personnage.
Gros point noir à mon goût ce sont les trop nombreux combats pour le coup très anachroniques avec la voix off d'Holmes commentant parfois ses actions qui parsèment le film (avec à la clé des ralentis énervants) ; ça et le sourire niai d'Holmes suffisent à gâcher le film.
En fait ce Holmes manque un peu de classe, il devient presque trop sympathique (toujours le sourire de l'acteur qui semble s'amuser) alors qu'un des intérêt du personnage c'est de faire face à un personnage froid, limite odieux et mal poli, un personnage renfermé et sombre, solitaire et mal dans sa peau, un personnage qui n'existe que par son génie de l'observation et de la déduction mis au service de ses enquêtes.
Reste la musique que j'ai trouvé un peu énervante avec son petit thème récurent.
En conclusion, le film se laisse voir car il a le mérite de tenter d'innover et de moderniser Holmes tout en essayant de rester fidèle à l'esprit du personnage de Conan Doyle.

Serenity : l'ultime rébellion : film sans tête d'affiche, sans star mais qui se laisse voir avec plaisir.
Le scénario se tient, il y a une certaine recherche dans la réalisation (notamment au début du film), les effets spéciaux sont convaincants, les acteurs qui sont tous plus ou moins inconnus sont dans le ton.
Non, rien à dire pour ce film de SF qui parvient à créer un univers dans lequel on entre et qui, sans être un chef d'oeuvre révolutionnaire, se laisse regarder en étant une agréable surprise inattendue.

Australia : Si je dis "un western qui se passe en Australie" ; je crois qu'on a en grande partie résumé le film !
En effet, quelle est l'histoire du film si ce n'est une variation sur le thème ; un gros propriétaire de bétail veut le monopole de son commerce et fait tout pour détruire le petit qui résiste, n'hésitant pas a tuer le proprio et a se dire que l'affaire est dans la poche quand la veuve qui n'y connais rien se pointe !
Heureusement que le beau cow-boy (enfin, en Australie on ne les appelle pas ainsi) est là pour aider la veuve et l'orphelin (si, si, y'a un orphelin) pour qu'au final la jolie épleurée et le beau John Wayne... pardon, le bel australien finissent par tomber amoureux (qui l'eut cru en voyant l'affiche du film ?).
Bon, le scénario n'est donc pas la grande force de ce film, hélas, la réalisation ne rattrape pas l'affaire, j'ai été déçu par Baz Luhrmann, le réalisateur de Roméo+Juliette ou de Moulin Rouge nous avais habitué à innover dans ce domaine en apportant une signature, une marque de fabrique qui lui était propre au lieu de faire un film lisse, sans âme.
A ça je rajoute que le film m'a paru long (signe d'ennui ça !), les acteurs font leur boulot, sans plus, pire, j'ai trouvé que Nicole Kidman sur-jouait (et puis qu'est qu'elle à vieillit...), l'aspect romantique ne prends pas (enfin, pas chez moi).
N'y a-t-il donc rien de positif dans ce film ?
Et bien si ; les paysages sont sympas (même s'ils rappellent les déserts US), le fait que le film soit australien tant par l'équipe (Hugh Jackman, Nicole Kidman, le réalisateur...) que par le sujet (sympa de rendre hommage à son pays), le fait qu'on l'on parle des aborigènes (les indiens locaux), de l'époque pas si lointaine (2d guerre mondiale), et puis j'ai adoré le gamin qui joue le rôle du métis mi-aborigène mi-blanc ; un gamin qui éclaire le film par son regard et sa présence, volant clairement la vedette aux... têtes d'affiche.
En résumé, film non indispensable, à voir à la rigueur si vous n'avez rien d'autre sous la main.

La route : film ennuyeux durant lequel j'ai jusqu'au bout espéré une surprise, un retournement de situation qui ne sont jamais venu.
En fait le problème vient du fait que ce film est très réaliste, d'un réalité loin des artifices et des rebondissements habituels, du coup tout est quasiment monochrome (un gris pisseux) puisque toute forme de vie a pratiquement disparu, la nature humaine est montrée sous ses aspects les plus cruels (on ferait n'importe quoi pour survivre), les gens sont sales, laids, le père n'est qu'un homme ordinaire qui fait ce qu'il peut, qui tente de survivre (surtout pour son gosse), pas un héros qui sait tout, bref, rien de bien marrant et divertissant.
Reste qui le film instaure une intéressante ambiance, un certain malaise, un appel à la réflexion sur la nature humaine, sur la notion de bien ou de mal mais au final c'est tout de même le désespoir qui l'emporte parce qu'il est des réalités que l'on préfère ignorer, parce que les Happy ends sont plus souvent présent au cinéma que dans la réalité.

Twilight - Chapitre 2 : tentation : Toujours aussi mièvre, toujours aussi peu réaliste, un peu plus de mystère (et donc légèrement moins de mièvreries)

Vexille : Dessin-Animé japonnais en images de synthèses qui rappel Appleseed.
Bon, c'est parfois beau mais les personnages sont un peu figés dans leurs expressions, reste le scénario qui parvient à innover un peu tout en gardant les thèmes récurrents des DA Japonnais c'est à dire la robotisation, la déshumanisation, les savants fous, les héros, les sacrifices et la résistance.
Bref, rien de bien neuf et donc pas indispensable

Heat : Première révélation ; je pensais avoir déjà vu ce film... et ce n'était absolument pas le cas ; j'ai dû confondre.
Donc excellente surprise que de découvrir cette confrontation Pacino/De Niro !
Le film étant long (2 h 50), le scénario à la base assez simple et classique (1 policier malin court après un voleur malin aussi) est excellemment exploité et maitrisé grâce à une galerie de personnages que l'on prend le temps de découvrir et de cerner.
La réalisation est assez classique dans son visuel et ses angles de caméra mais c'est dans la maitrise du rythme, des temps morts où l'on s'attarde sur les protagonistes, leurs réactions, leur sentiments que le film prend sa dimension.
On entre dans la psychologie des personnages, on les comprends ; pour cela il faut un bon réalisateur qui sache mettre en avant ces quelques secondes où en apparence il ne se passe rien mais où tout un univers se met en place, une crédibilité se crée, il faut aussi des acteurs qui savent jouer sans dialogue, juste avec un regard, une pensée qu'il nous laisse soupçonner, bref on entre dans l'art du jeu d'acteur plutôt que dans l'action sans temps morts synonyme bien souvent d'un 0 réflexion des plus affligeant !
Bref, si le film est long, on ne voit pas le temps passer, on est prit par l'histoire, les situations, les personnages, un certain réalisme sans trop d'esbroufe (quelques scènes d'action, dont une fusillade urbaine impressionnante, mais point trop) pour au final un grand film !
Vraiment un film que je conseille.

(pour la petite histoire, sympa de retrouver des seconds rôles alors inconnu qui depuis se sont fait un nom, par exemple Dennis Haysbert le président Palmer de la série 24 heures chrono)

JFK : Superbe film traitant, comme son nom l'indique, de John F. Kennedy et de son assassinat à Dallas en Novembre 63.
Alors je ne sais pas ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas mais une choses est certaine on ressort de la vision de ce film avec un immense malaise et la conviction qu'un complot s'est tenu, preuve s'il en est que le film est prenant, haletant, convaincant.
Je ne vais donc juger que le film et sa capacité de conviction, pas sa véracité ou non ; l'exploit est de réussir un film explicatif qui se veut relativement complet, qui dure 3 h 25 sans que l'on est l'impression de longueur, d'ennui.
Mieux (ou pire, ça dépend), les explications sont tellement détaillées qu'il semble difficile de tout retenir en une seule vision sans bénéficier d'une capacité de concentration au dessus de la moyenne.
Bref, le scénario est béton, la réalisation sans artifice est au service de de la narration, le montage est au cordeau et Kevin Costner trouve là, pour moi, l'un de ses meilleurs rôle.
Les seconds rôles sont nombreux et rassemble une brochette impressionnante d'acteurs connus.
Un film qui ne laissera personne insensible si on pense que cette vérité est possible ; avant X-files, on se dit que parfois la réalité peut dépasser la fiction, franchement ça donne froid dans le dos et ça fait se poser bien des questions.

Shutter Island : L'histoire commence de façon classique ; 2 policiers débarquent sur une île qui héberge un asile afin d'enquêter sur la disparition d'une patiente, mais peu à peu ce qui semblait être une banale enquête va révéler une réalité différente... manipulée... à moins que...
La réalisation et le rythme vont crescendo à mesure où le héros plonge dans les entrailles de son enquête entrainant par la même le spectateur à partager le questionnement du policier, à subir comme lui le trouble de l'incompréhension, du questionnement, de l'impression de perdre pied au point de parvenir à ne plus savoir ce qui est vrai ou pas, ce qui est du domaine de la folie ou de la réalité... le film tient sur cette maitrise qui utilise le scénario et la narration pour instaurer le malaise et le questionnement sans tomber dans le piège d'effets trop appuyés.
Léonardo Di Caprio est excellent dans le rôle de ce Marshall vétéran de la 2de guerre mondiale aux multiples cicatrices psychologiques.
A voir pour ce travail de descente aux enfers et pour ce jeu avec la réalité et la manipulation qui laisse planer un doute jusqu'aux dernières secondes du film.